L'ensemble des activités de la Fondation ABS s'inscrivent dans une logique favorisant l'accessibilité de ses prestations pour des publics n'ayant majoritairement peu ou pas recours aux dispositifs sociaux ou de soins usuels. L'accueil à bas seuil d'accessibilité tend à réduire les freins et les contraintes spécifiques rencontrés par les personnes consommatrices de substances afin de garantir un accès à des prestations sociales, de soins et d'aide à la survie, nécessaires et urgentes.

Des définitions

• Le bas seuil est une modalité d’accueil et de prise en charge de personnes qui connaissent des difficultés à s’insérer dans les dispositifs médico-sociaux existants.
• La notion de bas seuil est connexe à celle de « population cachée ». Elle découle d’une réflexion sur la manière de cibler les individus qui ne fréquentaient pas jusqu’alors l’institution en question, parce qu’ils ne se sentaient pas concernés ou parce que le service proposé était inadapté à leurs besoins. (Dassieu, 2013).
• Le concept de bas seuil renvoie à la notion anglo-saxonne « step by step » (« marche après marche ») qui propose un accueil des usagers qui ne fait pas de l’élaboration d’un projet cohérent une condition préalable, mais une possibilité ouverte. (Trémintin, 2014).

Des objectifs

• Favoriser l’accès à une institution, à des services ou des prestations pour des personnes souvent exclues des dispositifs du fait de freins personnels ou environnementaux.
• Garantir un espace adapté, sécure et structurant en rupture avec les conditions et les logiques de la rue.
• Garantir l’accès à des prestations essentielles visant à répondre à des besoins primaires de l’être humain dans une logique une d’« aide à la survie ».
• Inscrire la personne dans des logiques de solidarité et de reconnaissance et lui permettre d’expérimenter de nouvelles expériences sociales et relationnelles.​

La notion de bas seuil d'accessibilité repose sur quatre piliers essentiels:

• Le volontariat de la personnes
• La garantie de l'anonymat et de la confidentialité
• Des formalités administratives minimales
• Le non-jugement moral de la consommation et des épisodes de vie